La création
du château
Philibert Verchère, premier président des finances de Dijon au début du XVIIIème siècle, acheta le marquisat d’Arcelot en 1711, et fit construire les deux ailes du château en 1720, un relais de chasse, et une chapelle. Son petit-fils, Philibert II Verchère d’Arcelot, président au parlement de Bourgogne, agrandit la demeure afin de créer un véritable château de réception.
C’est l’architecte en chef des ponts et chaussées de provinces en Bourgogne, Thomas Dumorey, qui se chargea de la construction de 1761 à 1765. L’édifice devint ainsi la première construction néoclassique de la région, style qui s’inspira de la culture et de l’art antique. Le grand salon en stuc était déjà au XVIIIème un décor majeur de la région.
L'histoire
d'un
château...
Courtépée
Courtépée, historien du XVIIIème, marqué par la beauté de l’édifice, évoqua la construction de la façon suivante : « Les avenues, les jardins, la façade, l’intérieur, tout y respire le bon goût et la magnificence. Le salon en stuc est, avec celui de Longecourt, la plus belle pièce que l’on connaisse en Bourgogne ».
Louise-Adélaïde
Lorsque le régime de la Terreur est instauré en 1792, Louise-Adélaïde Verchère d’Arcelot, petite fille de Philibert II Verchère et fille d’Antoine Verchère, se retrouva seule et sans aucune ressource au château.
Mais malgré son jeune âge, 11 ans, elle se rendit régulièrement à pied jusqu’à Dijon (30 km aller-retour), pendant cinq ans afin de se présenter devant le tribunal révolutionnaire, dans le but de faire valoir ses droits sur la propriété. C’est grâce à cette jeune fille que vous pouvez découvrir aujourd’hui, le travail des artistes et artisans du XVIIIème siècle, splendeur de l’architecture et art bourguignon en bon état de conservation.
L'histoire
d'une
famille...
Le parc
au XVIIIÈme
Dès la première moitié du XVIIIème, Philibert Ier Verchère fit aménager dans le domaine un jardin d’agrément composé de vergers, vignes, potagers et bosquets. Tout au long du XVIIIème, le site fut aménagé en jardin dit à la française, où l’homme contrôlait et dominait la nature.
Antoine Verchère fit appel au début du XIXème siècle à Jean-Marie Morel, premier théoricien des jardins, afin de réaliser dans le domaine un parc paysager. Il conçut, pour Joséphine de Beauharnais, le jardin de la petite Malmaison. Le parc paysager, contrairement au jardin dit « à la française », devait redonner sa liberté à la nature, sans que l’intervention de l’homme ne soit visible. Évoluant légèrement au fil des époques, les propriétaires sont restés fidèles aux travaux entrepris par Jean-Marie Morel. Le parc du château d’Arcelot reste l’un des sites les mieux conservés du célèbre théoricien.
Le domaine
de nos jours
Le château est resté dans la même famille depuis sa construction et nous avons à cœur de partager avec vous l’histoire du domaine.
Composé d’une petite équipe passionnée par l’histoire du château nous mettrons tout en œuvre pour vous transmettre notre passion, le temps de votre visite ou séjour.
Pourquoi
visiter
le château
En visitant le château vous allez plonger au cœur du XVIIIème et XIXème. La visite guidée vous donne accès au grand escalier qui s’inscrit dans l’architecture typique du XVIIIe siècle, avec son plafond ouvert sur le ciel en trompe l’œil. Vous visiterez ensuite la galerie de tableaux, la chambre du tsar, la chapelle, la chambre jaune, la bibliothèque, la salle de billard ainsi que la salle à manger. L’élément majeur du château est le grand salon, pièce d’apparat par excellence où les murs de stucs colorés, ou stucs marbre, d’une qualité exceptionnelle, sont encore visibles.
Vous partirez à la rencontre de personnalités et d’événements qui ont permis au château d’Arcelot d’entrer dans l’Histoire. Ainsi vous apprendrez pourquoi la chambre du tsar est appelée ainsi, mais également pourquoi le Maréchal Lyautey, officier pendant les guerres coloniales et premier résident général du protectorat français au Maroc en 1912, est une figure emblématique de l’histoire du château. A travers l’histoire d’Arcelot, vous découvrirez les éléments marquant de l’histoire de la Bourgogne au XVIIIème et XIXème siècle.